Pour Katia et Maurice Kraft, de célèbres volcanologues, « le véritable essor de la volcanologie date de 1902 ». Peu après la tragédie qui détruisit Saint-Pierre en 1902, deux géologues furent appelés « au chevet du monstre » : le français Alfred Lacroix et l’américain Thomas Jaggar. De leurs observations et écrits sur la Montagne Pelée naitra la volcanologie moderne.
« Reviens de Saint-Pierre, ville complètement détruite par masse de feu vers 8 heures du matin – Suppose toute population anéantie – Ai ramené les quelques survivants, une trentaine – Tous navires sur rade incendiés et perdus – Éruption volcan continue – Je pars pour Guadeloupe chercher vivres »
C’est par ce télégramme du commandant Le Bris que la France apprend en début de soirée du 8 mai la catastrophe de Saint-Pierre, survenue le matin à 8 h 02.
Le 23 juin, Alfred Lacroix est dépêché sur place et y retourne le 1er octobre. Alors pétrographe et minéralogiste au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, il a pour mission la compréhension des phénomènes afin de prévenir les dégâts humains et matériels susceptibles d’être provoqués par de nouvelles éruptions.
Il met en place une méthodologie d’observation détaillé du volcan et des régions sinistrées. A la suite de ses observations, il publie en 1904 « La montagne Pelée et ses éruptions ».
Il y décrit les deux phénomènes caractéristiques du volcanisme péléen : la formation d’un dôme de roche acide et les nuées ardentes. Cet ouvrage posera les bases de la compréhension du volcanisme explosif et de la volcanologie moderne.
Thomas Jaggar, débarque pour sa part à Saint-Pierre peu après la catastrophe, fraichement diplômé de l’université d’Havard en tant que Docteur en Géologie. Consterné par ce qu’il découvre alors, il dira lors de l’inauguration de l’observatoire d’hawai dont il fut l’instigateur en 1912 : « que jamais plus un volcan ne dévaste de ville ».
Marqués tous deux par la catastrophe de Saint-Pierre, les scientifiques Alfred Lacroix et Thomas Jaggar deviendront les pères de la volcanologie moderne.
Situé sur les flancs de la Montagne Pelée, côté Caraïbe, le DoME est un espace d’observation active de la biodiversité. Surplombant la mer des Caraïbes, il donne à comprendre l’histoire, la géologie, l’écosystème des lieux du ciel à la terre.
Le DoME c’est également une offre de séjour courte durée en logements semi-troglodytes.
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